A la suite d’un nouveau séjour de recherche au Liban cet automne, notre collaborateur Patrick Haenni a été invité à parler de la situation de l’islamisme dans ce pays lors d’une conférence organisée à Washington au début du mois de décembre par l’Aspen Institute et la Lebanon Renaissance Foundation (LRF), sous l’intitulé: “Lebanon : the Swing State of the Levant”.
La LRF est un lobby proche du courant libanais du “14 Mars”. Parmi les invités, on pouvait remarquer plusieurs personnalités connues, comme Madeleine Albright, Jeffrey Feltman ou encore Martin Indyk.
L’intervention de Patrick Haenni a été marquée par une volonté de dédramatiser les approches sur l’islamisme libanais, en montrant non seulement la relative banalisation des tendances dominantes de la mouvance, mais aussi en mettant en lumière comment le jeu des relations de patronage et l’exacerbation des clivages confessionnels ont paradoxalement affaibli fortement les différents acteurs de la scène islamiste. Patrick Haenni a aussi relevé l’importance de l’accord entre une tendance du salafisme du Nord Liban avec le Hezbollah.